Kessel, une vie de lettres et d’aventure

Joseph Kessel, écrivain, grand reporter et aventurier a traversé le XXe siècle, dont il a été l’infatigable observateur. Explorateur du monde et de la nature humaine, témoin de son temps, il avait une soif de vivre (et de boire) inextinguible.
"Kessel – La liberté à tout prix" est un spectacle qui raconte cette existence hors du commun.

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©Studio Vanssay

Quelques étapes marquantes de la vie de Joseph Kessel

Romancier, grand reporter et aviateur français (1898-1979) Joseph Kessel naît en 1898 en Argentine où son père, médecin juif d’origine lituanienne était parti s’installer après avoir fini ses études en France. La famille de Joseph retourne en France en 1908 où il suit des études de Lettres. En 1916, il décide de s’engager dans l’armée où il exerce dans l’aviation, expérience dont il tirera en 1923 un roman, L’Équipage.
Après la guerre, il poursuit sa collaboration pour la presse en tant que grand reporter tout en publiant des romans comme Les Captifs (1926) ; Belle de jour (1928) ; La Passante du Sans-Souci (1936). Pendant la guerre, il rejoint la Résistance et s’engage dans les Forces françaises libres. C’est avec son neveu Maurice Druon qu’il compose les paroles du Chant des partisans en 1943. A la fin de la guerre, Joseph Kessel redevient grand reporter et sillonne le monde, tout en continuant d’écrire des romans, souvent nourris de ses rencontres et voyages : L’Armée des ombres (1943) ; Le Lion (1958) ; Les Cavaliers (1967). En 1974, il publie ses mémoires de journaliste intitulées Témoin parmi les hommes.
En 1962, il entre à l’Académie française.
François Mauriac lui rend un bel hommage dans son Bloc-notes : « Il est de ces êtres à qui tout excès aura été permis, et d’abord dans la témérité du soldat et du résistant, et qui aura gagné l’univers sans avoir perdu son âme. » Il meurt à l’âge de 81 ans le 23 juillet 1979.

Un spectacle à la hauteur du personnage

Kessel – La liberté à tout prix est un spectacle qui raconte la vie hors du commun de l’écrivain, reporter et académicien Joseph Kessel. Il a vécu des aventures formidables, rencontré et lié des amitiés avec des gens de toutes les origines, de tous les horizons et de tous les tempéraments. Il était exalté par la vie, par la beauté du monde. Il a traversé le XXe siècle, dont il a été l’infatigable observateur. Il a vu les deux guerres mondiales de près, assisté en Irlande à la libération du joug anglais que les Irlandais attendaient depuis plusieurs siècles, trinqué avec des soldats russes en Sibérie, en pleine révolution de 1917, assisté à la montée puis à la chute du nazisme, à la naissance d’Israël, pisté les trafiquants d’esclaves dans la Corne de l’Afrique, trinqué avec Edith Piaf à ses débuts, accompagné ses amis de l’aéropostale et les débuts de l’aviation, trinqué avec Humphrey Bogart, exploré des pays aussi reculés que l’était l’Afghanistan au milieu du siècle, trinqué avec des rois et des présidents, découvert et importé en France les Alcooliques Anonymes…

Il préférait les Hommes aux idées. Il n’était pas un idéologue pédant et moralisateur, mais un aventurier exalté, explorateur du monde et de la nature humaine, un témoin de son temps. Il y avait en lui une force, une démesure, et il est aussi inspirant dans ses passions et ses aventures épiques, que drôle, touchant et parfois terrifiant dans ses colères, ses excès et ses nuits d’ivresse.

Sa vie est bien trop riche, bien trop remplie pour être résumée en une heure, et ce n’est pas notre objectif. Le spectacle cherche à transmettre le souffle vital de cet Homme extraordinaire, le tourbillon qu’a été sa vie, et à en restituer une impression qui porte le spectateur, qui le touche et l’inspire. Une impression qui lui donne, comme toujours les grands Hommes le font par leur exemple, le courage, la force et l’enthousiasme de se lancer dans l’inconnu, de se jeter à corps perdu à l’aventure et à la découverte de toutes les beautés que recèlent le monde et l’humanité.

Franck Desmedt, un comédien de talent

En incarnant Joseph Kessel dans un seul en scène éblouissant, Franck Desmedt, nous fait traverser les hauts et les bas de la vie de l’écrivain et nous fait revivre avec passion ce voyage au long cours.

Après 3 années au conservatoire de Bordeaux et 3 années au Cours Simon à Paris, il intègre le théâtre de Boulogne-Billancourt pour jouer les classiques (Le Bourgeois gentilhomme, Le Médecin malgré lui, Le Malade imaginaire ou Les Fourberies de Scapin).
Après un premier prix d’interprétation pour Eurydice de Jean Anouilh au TBB, il est à l’affiche de Les Classiques contre-attaquent , de L’Éventail de Lady Windermere, de Mission Florimont ou encore du Dernier coup de ciseaux, Molière de la comédie en 2014, des spectacles mis en scène par Sébastien Azzopardi.


Parallèlement il joue dans L’Amicale des contrevenants, dans Le Mariage de Barillon, dans Clérambard de Marcel Aymé, mise
en scène Jean-Philippe Daguerre (3 nominations aux Molières
2018), dans Adieu Monsieur Haffman de et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre, pour laquelle il obtient le Molière du comédien dans un second rôle, dans Tempête en juin, seul en scène adapté du
roman d’Irène Némirovsky et mis en scène par Virginie Lemoine.

En tant que comédien et metteur en scène, il a créé Jacques et son Maître de Milan Kundera, La Promesse de l’aube de Romain Gary (Nomination Molière du seul en scène 2022), Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline, Le Horla de Guy de Maupassant, Lacenaire de Franck Desmedt et Yvan Bregeon, La Nuit et le moment de Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, C’est dans le désordre des choses de Philippe Del Socorro.

Dernièrement on a pu le voir dans Le Visiteur d’Eric Emmanuel Schmitt, aux côtés de Sam Karmann . Il dirige de 2008 à 2012 l’espace culturel Treulon à Bruges puis fonde le collectif Inox à Bordeaux et prend la direction de l’Inox et enfin la direction du théâtre de la Huchette en 2015. Il a fondé sa compagnie (Le Talent Girondin en 2000 et créé près d’une vingtaine de spectacles à Paris, Bordeaux ou pour le festival d’Avignon). Enfin, en 2022, il obtient le Prix du Brigadier, remis par l’ART, au Théâtre Montparnasse.